Carnaval et racisme

Je suis profondément antiraciste. Mais il ne faut pas exagérer et tout interpréter sous l'angle du racisme. Les stéréotypes sont une réalité et sont souvent fondés sur des observations plus ou moins objectives.

La caricature, comme l'humour, est toujours fondée sur des idées reçues et des traits grossiers et généralisateurs. On peut donc rire de tout mais pas de tout devant tout le monde sinon il devient lourd car devient blessant.

S'il faut lutter contre la discrimination, l'exclusion et la violence, il faut aussi admettre que les catégorisations, toujours restrictives, sont indispensables pour appréhender le monde, le comprendre et communiquer à son propos.

Dire les Belges sont des gros mangeurs de frites peut soit être pris comme de la stigmatisation, soit comme une description de traits largement partagés par les Belges, soit encore comme une image teintée d'humour et de dérision de ce que le Belge renvoi de lui-même.

Le carnaval est historiquement le lieu de toutes les transgressions, de toutes les désinhibitions, le lieu où l'on brise tous les tabous et c'est aussi une fête populaire où toute discrimination est exclue seul l'amitié joyeuse y règne.

Voir dans le carnaval du racisme est contraire à l'esprit même du carnaval. Car c'est le lieu où l'on peut s'amuser et rire de tout et de tous et toutes comme de soi-même.

Le carnaval c'est le lieu de l'égalité absolue et de la liberté totale régulées par la fraternité universelle.

Le carnaval permet donc de transgresser les règles sociales mais de facto il permet de les accepter en dehors de des limites spatiales et temporelles carnavalesques (ou de l'humour ou de la caricature).

A vouloir voir de l’intolérance partout on devient soi-même intolérant.

Quoi qu'il en soit tout le monde sait et doit savoir que le carnaval est le lieu de tout les débordements et donc de toutes les tolérances. Le carnaval de ce simple fait est profondément antiraciste car ont peu y rire de tout même du Roi.